Mayr: L'Amor Conjugale

Une épouse téméraire se travestit afin d’être engagée comme geôlier dans une prison et de secourir son mari, injustement détenu : l’histoire de Léonore, tirée du roman français de Jean Nicolas Bouilly, nous est bien connue grâce à l’unique opéra de Beethoven. Mais elle a aussi inspiré Giovanni Simone Mayr, compositeur d’origine allemande vivant et enseignant à Bergame, artisan du bel canto italien et professeur d’un certain Gaetano Donizetti. Créé en 1805 à Padoue, L’Amor Conjugale y rencontra un grand succès et sera repris de nombreuses fois. Si Mayr place l’amour au centre de l’histoire, celui-ci irrigue également la partition, savant mélange entre un orchestre hérité de Mozart et Haydn et une écriture vocale de tradition italienne. Cette union sacrée fait tout l’intérêt de cette musique que David Stern et son Opera Fuoco redécouvrent dans une version intégrale et critique, faisant de cet enregistrement l’un des plus précieux pour le répertoire lyrique du XIXe siècle.